
Formation et parcours médical

Originaire de la Casamance, plus précisément de la région de Ziguinchor, le Dr Toussaint Manga incarne cette nouvelle génération de cadres sénégalais dont l’engagement social précède souvent l’ambition politique. Il porte en lui la rigueur de la médecine et la fibre humaniste d’un territoire périphérique mais auquel il reste viscéralement attaché.
C’est sur les bancs des facultés de médecine que s’ébauche son destin. Après un brillant parcours universitaire, il embrasse la médecine générale avec cette conviction intime que soigner, c’est aussi écouter, comprendre et prévenir. Son intérêt pour la santé communautaire le pousse très tôt à se spécialiser en santé publique et en médecine préventive, des disciplines souvent négligées mais essentielles dans les défis sanitaires contemporains.
Dans une société où les inégalités d’accès aux soins persistent, il choisit la voie difficile, mais nécessaire, de la prévention comme pilier de la justice sociale.
Lorsqu'il était Médecin-chef du Centre de santé de Ngor à Dakar, il s’y est distingué par sa capacité à allier expertise médicale et gestion humaine des équipes. Dans ce quartier cosmopolite, il développe des initiatives innovantes axées sur l’éducation sanitaire, la vaccination et la réduction des risques. C’est une médecine de terrain, exigeante et résolument tournée vers l’humain, qu’il pratique chaque jour avec constance.
L’année 2023 marque une étape clé : il soutient son Diplôme d’Études Spécialisées (DES) en santé publique, renforçant ainsi son arsenal académique pour mieux répondre aux défis de santé publique du Sénégal. Ce diplôme, bien plus qu’une ligne sur un curriculum, traduit l’ambition de transformer la santé non pas en un simple service, mais en un vecteur de développement.
Ce choix de carrière révèle un esprit pragmatique et profondément altruiste : là où d’autres cherchent les projecteurs, le Dr Manga a longtemps choisi l’ombre utile des centres de santé, là où les batailles se livrent quotidiennement contre la précarité sanitaire. C’est cette rigueur scientifique et cette éthique du soin qui forgent son profil atypique de médecin devenu décideur public, toujours guidé par un serment plus large que celui d’Hippocrate : celui de servir.